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Un événement marquant se profile à l’horizon pour le Championnat FIM World Supersport ; après avoir démarré en 1999 et avoir permis à des figures emblématiques de gravir les échelons et d’entrer dans l’histoire, la Course 1 du Round Prosecco DOC de République tchèque sera la 300e course de la catégorie. Dans cet article spécial, nous revenons sur les grands moments de l’histoire du WorldSSP.

 

LES DÉBUTS : 1999 accueille la « nouvelle ère »

 

Jusqu’à la fin de l’année 1998, la catégorie portait le nom de « World Series ». En 1999, celle-ci est devenue le Championnat FIM World Supersport et la première saison a été spectaculaire. Dans une lutte tendue jusqu’au bout, c’est le Français Stéphane Chambon qui a remporté les honneurs lors de la dernière course à Hockenheim, mais il ne conservera pas sa place sur le trône l’année suivante. 2000 fut l’une des meilleures saisons avec pas moins de six prétendants au titre. Après Oschersleben, 10e rendez-vous du calendrier, les quatre premiers pouvaient encore coiffer la couronne. Chambon et l’Italien Paolo Casoli menaient la danse à Brands Hatch, mais c’est Jorg Teuchert qui s’est imposé. Chambon a chuté et Casoli a fini cinquième ; de troisième à Champion après une lutte acharnée pour le titre. L’année 2001 est encore plus palpitante ; une nouvelle passe d'armes à trois entre Casoli, Andrew Pitt et Teuchert se conclura lors de la finale à Imola. Pitt n’ayant toujours pas gagné de course, Casoli comptait 11 points d’avance. Au premier tour, Casoli s’est accroché avec la Suzuki Alstare de Karl Muggeridge. Pitt a terminé quatrième et, bien qu’il n’ait pas gagné, il a remporté le premier de ses deux titres.

 

L’ÈRE TEN KATE : La domination s’installe

 

En remportant la première course de sa carrière à Imola en 2001 avec l’équipe Ten Kate Racing Honda, Fabien Foret partait favori pour 2002 et il a décroché le titre avec cinq points d’avance sur Katsuaki Fujiwara du team Alstare Suzuki - nous étions loin de nous douter que la domination des Ten Kate ne faisait que commencer. En 2003, l’Australien Chris Vermeulen est arrivé et a dominé avec quatre succès et huit podiums en 11 courses. Il a été sacré à Imola avant de passer en WorldSBK et de se battre pour le titre là aussi. 

 

En 2004, un autre jeune Australien en la personne de Karl Muggeridge a coiffé la couronne avec sept victoires devant son coéquipier Broc Parkes. L’année 2005 est marquée par l’arrivée de Sébastien Charpentier, qui s’est battu face à son coéquipier Fujiwara, mais le Charentais a remporté le titre à trois Rounds de la fin, l’équipe réalisant un nouveau doublé au classement général. Kevin Curtain semblait bien parti pour mettre fin à la domination de Ten Kate en 2006, mais une chute lors de la dernière course a permis à Charpentier de remporter son deuxième titre et à Ten Kate son cinquième de suite. En 2007, Kenan Sofuoglu a prolongé son excellente année 2006 en remportant le titre en 2007, tandis qu’Andrew Pitt était de retour en 2008, portant à sept le nombre de titres de rang pour Ten Kate. En 2008, un certain Jonathan Rea faisait également partie de l’équipe Ten Kate Racing… la suite, on la connaît.

 

LES FUTURES STARS : le WorldSSP en pleine mutation

 

Dans les années qui ont suivi, le WorldSSP a fait naître d’énormes talents, à commencer en 2009 par Cal Crutchlow. Le Britannique a battu Eugene Laverty pour la couronne, et tous deux ont ensuite gagné en WorldSBK et se sont illustrés en MotoGP™ dans les années qui ont suivi. 2010 a été marquée par le retour du patron en la personne de Sofuoglu, qui a remporté une deuxième couronne, tandis que Chaz Davies a été sacré en 2011 avant de devenir l’un des plus grands protagonistes du WorldSBK. 2012 était une autre démonstration de Sofuoglu. En 2013, il a dû jouer des coudes avec Sam Lowes qui a finalement eu le dernier mot avant de passer en Moto2™. En 2014, Michael van der Mark a ajouté une autre couronne au tableau de chasse du team Ten Kate, devenant le premier Champion du Monde néerlandais du paddock, avant de passer en WorldSBK. 

 

L’ÉRE MODERNE : Ten Kate, le retour !

 

Avec le passage de van der Mark en WorldSBK, Sofuoglu a dû se battre avec Jules Cluzel en 2015 et 2016, mais le Turc s’est imposé. Blessé en 2017, il s’est incliné face à Lucas Mahias tandis qu’en 2018, Sandro Cortese a remporté le titre en tant que rookie. En 2019, les Yamaha Evan Bros. de Randy Krummenacher et de Federico Caricasulo ont dominé les débats et c’est le Suisse qui a coiffé la couronne. En 2020, c’est un autre rookie en la personne d’Andrea Locatelli qui a triomphé avec dix victoires de suite avant de passer en WorldSBK en 2021 avec l’équipe d’usine Yamaha. En 2021, Dominique Aegerter a offert à Ten Kate un 10e titre en WorldSSP et le Suisse est bien lancé pour garder l’avantager en 2022. 

 

Les 299 courses du WorldSSP en chiffres 

 

682 - Incroyablement, en seulement 23 saisons WorldSSP, 682 pilotes différents se sont alignés au départ. 

 

56 - En 299 courses, il y a eu 56 vainqueurs différents. En moyenne, cela correspond à un nouveau vainqueur toutes les cinq courses.

 

36 - Les 299 courses ont été disputées sur 36 circuits différents ; Assen a accueilli le plus grand nombre avec un total de 25 courses.

 

15 - 15 pays différents ont gagné en WorldSSP, la France en totalise le plus avec 69 succès. 

 

10 - Dix pilotes ont gagné en WorldSSP et en WorldSBK : Eugene Laverty, Andrew Pitt, Chaz Davies, Michael van der Mark, Cal Crutchlow, James Whitham, Chris Vermeulen, Jonathan Rea, Ruben Xaus et Lorenzo Lanzi. Aucun n’a été titré dans les deux catégories.

 

6 - Six constructeurs différents ont gagné en WorldSSP : Yamaha, Honda, Kawasaki, Suzuki, MV Agusta et Ducati. 

 

5 - Parmi les pilotes actuels du WorldSBK, cinq ont déjà remporté des courses en WorldSSP : Eugene Laverty, Michael van der Mark, Jonathan Rea, Andrea Locatelli et Lucas Mahias. 

 

2 - Seuls deux pilotes ont conquis deux couronnes consécutives en WorldSSP. Le premier fut Sébastien Charpentier en 2005 et 2006, tandis que Kenan Sofuoglu a gagné en 2015 et 2016. Dominique Aegerter vise à devenir le troisième.

 

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